samedi 5 septembre 2009

Catastrophe à Guangzhou ou Canton

Après ces deux escapades, nous regagnons Canton, troisième ville chinoise après Pékin et Shanghai.
L’arrivée dans la gare routière donne déjà une idée de la dimension de la ville. Je n’ai jamais vu autant de bus alignés et la question est de savoir « Comment se rendre dans le centre ville ? » D’ailleurs, où sommes nous arrivés exactement et où se situe ce centre ville ? Après réflexion, nous optons pour nous diriger vers le quartier d’Huangsha à proximité du fleuve et du vieux Canton. Je prends le bus 57 pendant que Gérard pédale… Finalement, nous nous retrouvons assez facilement. Cette première difficulté résolue, il nous reste à trouver une chambre d’hôtel. Après deux heures de recherche, nous pouvons souffler et poser nos sacs à dos. La nuit commence à tomber et c’est sous les nombreuses illuminations que nous découvrons une infime partie de cette mégalopole. Deux grands ponts éclairés, des gratte-ciel scintillants à perte de vue, cela ressemble plus à une ville américaine qu’à l’image de la Chine traditionnelle avec ses maisons de pierre, ses toits en tuile arqués et ses lampions rouges suspendus aux avant-toits. Nous flânons également du coté de l’ile de Shamian, l’équivalent du quartier de l’Ile de France à Paris.
Nous consacrons la journée suivante à déambuler dans le dédale de ruelles du vieux Canton, à visiter deux temples dont un très ancien et le célèbre marché de Qingping. Ici, tout est à vendre, des animaux aux denrées alimentaires ou vestimentaires et autres articles en tous genres. Il y a pléthore de marchandises et de personnes. Pour se retrouver au calme, il faut regagner le parc de la culture ou sa chambre d’hôtel. Heureuse surprise, la nôtre possède une prise Internet.
Restée sur une insatisfaction, le jour suivant, je vais acheter un billet d’avion pour regagner Kunming dans l’espoir de visiter le nord du Yunnan dont les villes de Dali, Lijiang et les montagnes à la frontière du Tibet quitte à laisser Gérard continuer seul son périple jusque Shanghai en restant proche de la côte chinoise.
Bien ou mal m’en a pris car le lendemain juste avant de prendre l’avion, pour passer le temps, j’ai fait seule un tour de quartier et un habile pickpocket s’est emparé de ma pochette contenant mes effets personnels dont mon passeport, mes Kwais (Yuans) et le double du billet d’avion. C’est la catastrophe, la pire chose que redoute tout voyageur. Il faut s’armer de patience, aller de bureaux en bureaux pour refaire un passeport et le visa, et téléphoner pour annuler les chèques de voyage et la carte bancaire. Au passage, encore merci à Philippe qui m’a aidé depuis la France et a largement contribué à l’efficacité des procédures. Et quelle chance j’ai eu d’avoir un accès Internet directement depuis la chambre d’hôtel !
Deux jours et demi plus tard, les dégâts sont réparés et je peux repartir pour de nouvelles aventures. Je choisis la sécurité et pars rejoindre Gérard qui m’attend à Shantou, grande ville côtière à l’embouchure d’un fleuve, 400 kms au nord de Canton.
Face à la ville de Shantou, il existe une île de pêcheurs : Nan Ao. Après avoir acheté un deuxième vélo cette fois pliable (plus pratique pour le mettre dans les bus) nous partons rejoindre le port d’embarquement. La traversée est de seulement 40 minutes et nous accostons en fin d’après midi dans cette île. Il nous faut pédaler au moins une heure trente avant d’atteindre la première ville et ainsi nous sommes en appétit pour savourer poissons et crustacés. Nous consacrons la journée suivante à faire le tour de l’île avec nos vélos et à nous baigner dans la mer de Chine.
Nous poursuivons notre remontée en nous arrêtant à Xiamen, qui est une ville de 4,5 millions d’habitants construite sur un îlot. C’est par conséquent une ville agréable pour se balader le long de la côte et des plages et à cet effet beaucoup d’aménagements sont réalisés pour les piétons et les cyclistes. C’est encore une ville surdimensionnée mais aérée par de nombreux parcs et jardins, fleuves et bassins d’eau. Beaucoup d’illuminations nocturnes se reflètent dans l’eau et c’est vraiment plaisant de prendre la fraîcheur du soir et de pédaler devant un tel panorama. En face et à cinq minutes de ferry se trouve une petite île au nom de Gulangyu. Même si la visite ne présente pas un grand intérêt touristique, c’est tout de même un lieu qui mérite le détour au moins pour nos oreilles car il n’y a aucun bruit de voitures ni de klaxons. Je choisis d’aller regarder une exposition de pianos. La particularité de cette île est de détenir la plus forte concentration au monde de pianos. Certains modèles exposés sont très anciens et d’autres ont été joués par des pianistes célèbres.
Pour sortir de cette ville, faut-il encore trouver la bonne gare routière. Nous perdons un certain temps et beaucoup d’énergie avant de monter dans le bus en direction de HuyAn. Cette ville plus petite située entre Quanzhou et Fuzhou devrait nous permettre d’apercevoir les femmes de l’ethnie Huy. Elles portent un pantalon noir brodé au bas de la jambe, un corsage bleu ou mauve et un chapeau ocre jaune pointu. C’est le programme de la journée suivante….

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire